Christophe Ruggia : la garde-à-vue prolongée

Le réalisateur Christophe Ruggia a été placé en garde-à-vue hier dans le cadre de l’enquête le visant pour cause d’attouchements sexuels. Le parquet de Paris a annoncé aujourd’hui qu’après ces premières 24 heures, la garde-à-vue est prolongée.

Christophe Ruggia, réalisateur du film Les Diables, accusé d’attouchements sexuels.

Lundi 4 novembre 2019, l’actrice française Adèle Haenel révèle avoir été victime d’attouchements et de harcèlement sexuel par Christophe Ruggia. Avec cette déclaration faite dans le média Médiapart, Adèle Haenel explique que les faits remontent aux années 2001 jusqu’à 2004, alors que l’actrice avait entre 12 et 15 ans, pendant le tournage du film “Les diables”, réalisé par le mis en cause, Christophe Ruggia.

Le réalisateur, âgé de 36 ans à l’époque des faits, avait une emprise malsaine qui a duré plusieurs années, comme l’explique l’actrice. Son témoignage public a permis à d’autres victimes de prendre la parole. Environ 30 témoins sont venus révéler des faits à Médiapart, déplorant le fait de ne pas avoir été écouté avant.

Des accusations niées par le réalisateur

À la suite de ces accusations, Christophe Ruggia s’est térré dans le silence, refusant de répondre aux questions du média ayant sorti l’affaire : Médiapart. Mais, le mercredi 6 novembre, il a finalement utilisé son droit de réponse dans le média pour nier les faits ou du moins essayer de les minimiser : “Je n’avais pas vu que mon adulation et les espoirs que je plaçais en elle avaient pu lui apparaître, compte tenu de son jeune âge, comme pénibles à certains moments. Si c’est le cas et si elle le peut, je lui demande de me pardonner”.

Adèle Haenel, actrice accusant le réalisateur Christophe Ruggia.

Il met aussi en avant son statut de victime à cause de la médiatisation de cette affaire : “Mon exclusion sociale est en cours et je ne peux rien faire pour y échapper. […] Maintenant, on dresse, hors de tout procès, des piloris médiatiques tout autant crucifiant et douloureux ».  Son exclusion sociale, ne s’est pas fait attendre, puisque le jour des révélations, le réalisateur a été radié de la Société des réalisateurs de films (SRF). Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris bien que l’actrice n’ait pas voulu porter plainte tout de suite, chose qu’elle a faite après l’ouverture de l’enquête.

Une interpellation et une garde-à-vue

L’affaire a pris un nouveau tournant ce mardi 14 janvier 2020, avec l’interpellation du réalisateur. Il a ensuite été interrogé à Nanterre par les enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP). Toujours écouté aujourd’hui, Christophe Ruggia voit sa  garde-à-vue finalement prolongée, après 24 heures passé à Nanterre.

Léa Gallardo San Vicente 

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