NG Biotech a mis au point un dépistage du Covid-19 en 15 minutes. Photo : La Croix
Après avoir insisté sur l’inefficacité du dépistage systématique pour endiguer le Covid-19, le ministre de la Santé Olivier Véran s’est engagé le 29 mars à réaliser 50 000 tests PCR d’ici la fin avril et 100 000 tests rapides d’ici juin. Cela tombe bien, une start-up bretonne vient d’en développer un “ultra rapide”.
“Testez, testez, testez tous les cas suspects de Covid-19” insistait le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS le 16 mars. C’est peut-être grâce à l’ingéniosité de NG Biotech, une start-up de Guipry-Messac (35), qu’un dépistage massif va pouvoir s’installer sur le territoire français.
L’entreprise a développé un test sérologique qui devrait permettre d’identifier en 15 minutes les personnes infectées, y compris celles qui ne présentent aucun signe de la maladie. Aujourd’hui il faut entre 12 et 24h pour obtenir les résultats de tests effectués à l’aide d’un écouvillon.
- Un test évalué mais pas encore commercialisé
D’après l’interview du PDG et co-fondateur de la start-up bretonne, Milovan Stankov Pugès réalisée par France 3 régions, la fiabilité du nouveau test a été évaluée par “des experts scientifiques” appartenants à des hôpitaux parisiens.
Il affirme être “en discussion avancée” avec l’Etat, mais n’avoir reçu aucune commande. Le PDG précise toutefois qu’un “deuxième site de production sera opérationnel très vite” afin de fabriquer “1,5 millions de tests dans les trois prochains mois”.
- Un dépistage “complémentaire”
Milovan Stankov explique que les tests que sa start-up développe sont “complémentaires par rapports à ceux qui sont pratiqués aujourd’hui” (tests rhinopharyngés). Le but de ces tests sérologiques est d’obtenir “une interprétation clinique plus large” afin d’aider les médecins qui “travaillent à l’aveugle”.
Les tests rhinopharyngés peuvent entraîner une contamination des techniciens.nes. Photo : La Voix du Nord
L’auto-piqueur du dispositif permettrait aussi de sécuriser les équipes qui s’occupent du prélèvement. Avec les tests réalisés à l’aide d’écouvillons, les patients ont tendance à éternuer : c’est l’effet ramonage. Il peut donc entrainer une contamination. Le/la technicien.ne doit aussi être muni.e d’un équipement de protection individuelle : masque, surblouse, charlotte et lunettes. Des denrées précieuses en ce moment.
Lucie PICCARD